Citation:
Ca dépend. Toi Marco, tu as sollicité des critiques (je me suis amusé à lire celle que tu désignais toi-même sur ton blog, à propos donc des Confessions de Satan), et il se trouve que ces critiques paraissaient largement "convergentes" dans leur substance - même si par ailleurs elles étaient exprimées avec plus ou moins d'égards (cf celle de Dahlia, qui... heu... non rien). Je me suis aperçu que les observations, autrement dit, étaient souvent les mêmes et que par conséquent elles désignaient assez efficacement ce qu'il aurait fallu (?) modifier, pour "progresser" comme tu le suggères. Maintenant cette idée de progrès individuel est farouchement complexe. Déjà, progresser, est-ce plaire ??
Quand Musil a essayé de publier "l'homme sans qualité", le bidule tombait des mains d'à peu près tout le monde. Thomas Mann, qui pourtant l'a soutenu auprès des éditeurs, le qualifiait lui-même de "gros roman intellectuel", évoquant ses pesanteurs - au vu rétrospectif de ce qui apparaîtrait rétrospectivement comme une belle série de longueurs dans "la montagne magique" ou encore "les Buddenbroks", ça laisse rêveur. En un mot comme en cent Musil était un écrivain qui "ne plaisait pas". Fallait-il qu'il jette son oeuvre au feu et reprenne tout à zéro ? Je ne crois pas, quand même. Et Thomas Bernhardt, l'imagine-t-on tenir compte de qui ou de quoi que ce soit ? Ses livres sont des cris quasiment hystériques !!
Donc cette dimension du travail "tout prêt", "non améliorable", dans un sens j'y crois assez. Le risque, à trop modifier en tenant compte des avis extérieurs, c'est d'altérer la dimension personnelle de l'oeuvre non ?
Rédigé par: le koala | 30 avril 2009 at 22:15
Quand Musil a essayé de publier "l'homme sans qualité", le bidule tombait des mains d'à peu près tout le monde. Thomas Mann, qui pourtant l'a soutenu auprès des éditeurs, le qualifiait lui-même de "gros roman intellectuel", évoquant ses pesanteurs - au vu rétrospectif de ce qui apparaîtrait rétrospectivement comme une belle série de longueurs dans "la montagne magique" ou encore "les Buddenbroks", ça laisse rêveur. En un mot comme en cent Musil était un écrivain qui "ne plaisait pas". Fallait-il qu'il jette son oeuvre au feu et reprenne tout à zéro ? Je ne crois pas, quand même. Et Thomas Bernhardt, l'imagine-t-on tenir compte de qui ou de quoi que ce soit ? Ses livres sont des cris quasiment hystériques !!
Donc cette dimension du travail "tout prêt", "non améliorable", dans un sens j'y crois assez. Le risque, à trop modifier en tenant compte des avis extérieurs, c'est d'altérer la dimension personnelle de l'oeuvre non ?
Rédigé par: le koala | 30 avril 2009 at 22:15
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